La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative (Atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.
Définition et causes
La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro dégénérative (Atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.
Les symptômes évoluent dans le temps. Cette évolution est variable d’un individu à l’autre.
Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent. Ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives pour que le diagnostic de maladie d’Alzheimer puisse être évoqué. Il peut s’agir :
- de troubles du langage (aphasie) ;
- de difficultés à effectuer certains gestes (apraxie) ;
- de la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ;
- ou encore de la perte des fonctions exécutives, c’est-à-dire de la capacité à adapter son comportement à un contexte donné.
Les causes précises de la maladie ne sont pas identifiées, mais les travaux de recherche en cours sur le sujet permettent de mieux en connaître les mécanismes biologiques.
Sur le plan physiopathologique, la maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’association de 2 lésions neuropathologiques cérébrales : les dépôts extracellulaires de protéine beta-amyloïde et les dépôts intracellulaires de protéine tau. Ces lésions vont progresser au fil du temps de la région hippocampique vers l’ensemble du cortex cérébral expliquant la progression des troubles avec l’apparition d’une aphasie, d’une apraxie, de troubles visuo-spatiaux et de troubles des fonctions exécutives.
D’autres maladies sont source de signes cliniques proches, la démence d’origine vasculaire, la démence à corps de Lewy, la dégénérescence lobaire fronto-temporale. Ces maladies sont dites apparentées à la maladie d’Alzheimer.
Alzheimer en chiffres
Principaux enjeux de santé publique
La maladie d’Alzheimer est une maladie grave qui atteint un grand nombre de personnes nécessitant une prise en charge spécifique et donc une adaptation du système sanitaire et médico-social.
La maladie d’Alzheimer évolue sur plusieurs années, ce qui signifie qu’au début de la maladie, la personne qui en est atteinte reste pleinement actrice de sa vie. Pour y parvenir, elle va naturellement et progressivement développer des facultés d’adaptation (mobilisation de certaines zones du cerveau, utilisation de pense-bêtes…).
Il y a intérêt à poser un diagnostic tôt dans la maladie. Le diagnostic précoce permet de d’anticiper les conséquences de la perte progressive des fonctions cognitives et ainsi de maintenir sa qualité de vie plus longtemps. Il permet aussi de faire le diagnostic d’autres maladies apparentées. Les centres de diagnostic spécialisés permettent de fiabiliser le diagnostic.
Les causes génétiques de la maladie d’Alzheimer ne sont pas les formes les plus fréquentes. Les facteurs environnementaux et comportementaux constituent un enjeu de santé publique car ils sont souvent évitables (voir chapitre sur les facteurs de risque). La prévention de la MA n’est pas encore clairement établie mais un certain nombre de facteurs sur lesquels on peut agir commencent à être établi (la prise en charge des facteurs de risque vasculaires et les comportements protecteurs associés comme l’activité physique et une alimentation saine).
Avec l’aggravation de leurs symptômes, les personnes atteintes deviennent dépendantes. L’enjeu de santé publique concerne donc aussi l’entourage et les aidants, qui jouent un rôle très important dans la prise en charge. La MA pose un défi sociétal et éthique devant les problèmes qu’elle pose aux individus et aux aidants qu’ils soient professionnels ou non
La prise en charge des malades Alzheimer nécessite la prise en charge et l’accompagnement de leurs aidants familiaux. Des actions spécifiques doivent aller dans ce sens.
La maladie n’est pas une fatalité, mais encore faut-il y être préparé, tant pour le patient que pour la famille.
Prévention et facteurs de risque
Facteurs de risque
La maladie est très liée à l’âge.
La maladie d’Alzheimer apparait être une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction.
Des facteurs génétiques favorisent plus ou moins la survenue de la maladie d’Alzheimer. Il existe d’une part des facteurs génétiques qui augmentent la susceptibilité d’une personne d’être atteinte de la maladie d’Alzheimer, et d’autre part des formes familiales héréditaires rares qui se caractérisent notamment par une survenue à un âge plus précoce.
Le facteur de risque génétique le plus connu implique le gène (situé sur le chromosome 19) de l’Apolipoprotéine E (APOE), une protéine qui intervient dans le transport du cholestérol. De nouveaux gènes ont été découvert depuis dont le rôle est encore discuté.
Concernant les facteurs environnementaux, ils englobent classiquement les facteurs socio-démographiques comme l’âge, le niveau d’étude (qui renvoie à la notion de réserve cognitive), les facteurs liés au mode de vie comme la pratique d’activité physique, les habitudes alimentaires, la consommation de tabac, d’alcool mais également certains facteurs biologiques lies au mode de vie et modifiables au cours du temps tels que l’hypertension, la dyslipidémie ou le diabète.
Prévention possible
Les facteurs environnementaux sont évitables en adoptant une bonne hygiène de vie : alimentation équilibrée, activité physique, réduction du tabagisme. Les connaissances actuelles orientent vers une prévention de la maladie d’Alzheimer par le contrôle des troubles cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (hypertension, diabète, tabagisme) : Ce qui est bon pour votre cœur est bon pour votre cerveau !
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